L'eau dans les châteaux de plaisance : Marly et Noisy par Bruno BENTZ
L’eau étant partout présente, les aménagements qui ont pour effet d’en modifier le cours naturel sont fréquents et relèvent d’une archéologie de l’eau.
Ainsi, le cycle peut-il être interrompu par un barrage (accumulation), détourné par une construction (canalisation), forcé par une conduite (adduction). Les modalités techniques varient selon l’usage souhaité, de la simple évacuation (assèchement, drainage, exutoire) à l’indispensable gestion des besoins (cuisine, jardinage) et au service des plaisirs ou des divertissements (bains, fontaines). Selon que nous voulons observer les techniques de fabrication des réseaux hydrauliques ou les équipements qui emploient les ressources en eau, l’analyse archéologique porte, à égal intérêt, sur les deux termes des arts de l’eau : de même que la maçonnerie n’est pas l’architecture, l’hydrotechnie1n’est pas l’hydraulique. C’est sous le premier terme qu’il faut classer les pompes, les réservoirs, les tuyaux, les aqueducs.
Ces techniques de l’eau, qui évoluent selon les époques et les contrées, apportent de nouveaux moyens, en quantité, en puissance, et même en qualité (chaleur, pureté) ; l’ambition et les finances du maître d’ouvrage contribuent aussi aux évolutions. Sous le second terme, il s’agit d’analyser les ouvrages hydrauliques, anodins ou somptuaires, aux finalités les plus variées : le jeu d’eau, la baignoire, la grotte que, dans les châteaux de plaisance, l’archéologie contribue à redécouvrir.
Lisez la suite en cliquant ci-dessous pour consultez la revue Archéologie francilienne | Actes des journées archéologiques d’Île-de-France | Paris - 15 et 16 décembre 2017